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Définition de la peur des araignées

L’arachnophobie: la peur irrationnelle des araignées

Les araignées sont des animaux majoritairement inoffensifs, qui nous débarrassent des insectes nuisibles et participent à un bon écosystème. Elles privilégient les endroits secs, chauds et sains, loin de la saleté et des moisissures. Cependant, pour beaucoup de personnes, elles sont source d’une peur intense et de réactions parfois disproportionnées. Éclairage sur la phobie des araignées, ses origines, son fonctionnement et les traitements possibles.
arachnophobie - peur des araignées

Arachnophobie et entomophobie, des troubles similaires

La peur des araignées et la peur des insectes sont deux troubles très proches. Les symptômes se ressemblent beaucoup. Il n’est pas rare que l’entomophobie regroupe également les araignées dans les stimuli effrayants

Pour l’entomophobe, pas de différence entre six et huit pattes.

La plupart des informations présentées ci-dessous sont également valables pour les personnes avec une phobie plus générale des insectes.

Les mécanismes de développement, de maintien ainsi que le traitement de ces phobies sont similaires.

La principale différence se situe sur les stimuli qui déclenchent la réaction de peur. Chez les personnes arachnophobes, seules les formes ressemblant aux araignées, ainsi que les araignées, causent la peur.

Chez les entomophobes, les formes plus vagues, les bourdonnements, les mouvements erratiques de petits objets peuvent aussi déclencher la peur liée à celle des insectes.

Quelle est la différence entre peur des araignées et phobie des araignées ?

La peur des araignées est une réaction instinctive qui peut être expliquée d’un point de vue évolutif. Si la majorité sont inoffensives, certaines araignées gardent une morsure particulièrement douloureuse dont les conséquences peuvent être graves. Nos ancêtres ont donc évolué pour s’en méfier.

Cependant, cette peur peut parfois évoluer au-delà du raisonnable. Elle va alors prendre des proportions qui seront source d’une grande souffrance et qui auront un impact concret et significatif sur plusieurs domaines de la vie.

 

La phobie est une pathologie, ce qui signifie qu’elle est source d’une importante souffrance.

La différence entre peur et phobie va donc se situer dans l’intensité des signes et des comportements. 

Quand ces derniers sont tellement intenses qu’ils causent à eux seuls une souffrance et des difficultés à vivre normalement, on parlera de phobie.

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Comment se développe l’arachnophobie ?

Chaque phobie se développe d’une manière unique pour chaque individu, une combinaison d’événements de vie et de facteurs de risque, qui combinés amènent à l’apparition du trouble.
On peut cependant observer plusieurs éléments récurrents dans de nombreuses phobies qui aident à mieux comprendre l’origine de cette pathologie.


Origine de la phobie

La première source possible d’une phobie, encore plus particulièrement dans l’arachnophobie, est génétique. Il existe une part innée de peur face aux araignées. Cette part dépend de nos gènes, et certaines personnes y sont naturellement plus sensibles.

La génétique explique aussi certaines fragilités face à la peur, l’anxiété et les troubles anxieux. Si l’on possède un terrain fertile à ces difficultés, les chances de développer une phobie sont plus élevées. Cette partie est donc transmise par nos parents. Les personnes dont un ou les deux parents biologiques souffrent de phobie des insectes ou des araignées risquent de plus facilement la développer.

 

La deuxième origine la plus commune de phobie est l’événement choquant ou traumatique. Il survient le plus généralement durant l’enfance, quand la sensibilité émotionnelle peut mener à être plus facilement impacté par les événements amenant des émotions fortes.

Le jeune cerveau apprend très facilement les nouvelles informations, encore plus lorsqu’elles sont associées à une émotion forte, positive comme négative. Un événement imprévu et effrayant avec une araignée peut être suffisant pour mettre en place les mécanismes d’évitement et de renforcement de la phobie.

La troisième source possible d’une phobie est l’environnement familial et social durant l’enfance. Au-delà des gènes, les enfants apprennent beaucoup de leurs parents et de leur entourage proche par simple observation. Voir un membre de sa famille terrifié par les araignées, répéter les éléments de cette peur, exprimer le caractère effrayant ou dangereux des araignées, tout cela est absorbé par l’enfant qui pourra reproduire les mêmes réactions et comportements en grandissant.

 

Évitement et renforcement de la phobie

Une fois les premières peurs présentes, l’évitement se met en place. Il va être le moteur et le renforçateur de la phobie. 

L’évitement va consister à sortir le plus vite possible de la situation qui cause de l’anxiété afin de soulager le côté désagréable de cette émotion.

En faisant cela, on apprend que la fuite est la bonne solution pour sortir de cette situation perçue comme dangereuse. Cette fuite va donc se produire de plus en plus souvent et la peur associée va continuer d’augmenter à chaque fois.

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    Quels sont les symptômes de l’arachnophobie ?

    Les phobies sont une famille de troubles anxieux relativement commune. Les symptômes qui les caractérisent sont extrêmement désagréables et peuvent être une véritable source de souffrance. Apprendre à les reconnaître permet de mieux les identifier, ce qui permet à son tour de les apprivoiser.


    A quoi ressemble l’arachnophobie ?

    Imaginez-vous un instant la situation suivante : l’ampoule de vos toilettes vient de griller, il vous faut aller en chercher une autre à la cave. Vous vous tenez face à la porte, en haut des escaliers, et vous sentez que votre estomac commence à se nouer. Vous descendez peu souvent à la cave car vous y avez plusieurs fois vu des araignées. La dernière fois que vous y avez mis les pieds, cela faisait longtemps et il y avait encore plus de toiles d’araignée que dans votre souvenir. Aujourd’hui, après plusieurs mois sans être descendu, vous redoutez ce que vous risquez d’y trouver.

    Le cœur battant fort dans votre poitrine, vous attrapez la rampe de l’escalier d’une main tremblante, pour vous donner du courage et vous stabiliser. Vous allumez la lumière de la cave et vous commencez à descendre, une marche après l’autre.

    Vos yeux scannent chaque centimètre carré des murs et du sol, à la recherche de la moindre forme, ombre ou silhouette à huit pattes. 

    A chaque marche, votre souffle s’accélère et l’inquiétude monte en vous. 

    Vous arrivez en bas et vos yeux continuent d’analyser chaque recoin aussi vite et en détail que possible, à en rendre envieuse certaines caméras de surveillance.

    Soudain, votre regard se pose sur l’objet de vos peurs. Sur l’étagère où sont rangées les ampoules, une toile dense et blanchâtre a été tissée et en son centre, une horreur arachnéenne semble vous observer.

    Votre cœur bondit dans votre poitrine et sans demander votre reste, vous remontez à toute vitesse l’escalier, fermez la porte derrière vous, des sueurs froides dans le dos.

    Les toilettes attendront. Vous irez plutôt acheter des ampoules neuves au supermarché.

     

    Cette situation met en lumière les symptômes physiques les plus courants de l’anxiété : tension musculaire, boule au ventre, rythme cardiaque et respiration accélérés, ainsi que l’évitement dont nous avons parlé précédemment, mais également l’hypervigilance, le fait d’être toujours sur ses gardes dans un environnement que l’on perçoit comme pouvant contenir le danger redouté.

    Ces symptômes sont désagréables, parfois insupportables, et également épuisants. Ils nécessitent une énergie intense pour les supporter ce qui peut mener à une plus grande fatigabilité et une moins bonne gestion des autres situations stressantes.

    Comment soigner l’arachnophobie ?

    Malgré son caractère parfois intense, l’arachnophobie se traite parfaitement. Les méthodes présentées ci-dessous permettent de retrouver un confort de vie non négligeable voire d’arriver à une disparition totale de la phobie avec le temps et la tranquillité d’esprit que cela signifie.


    Les thérapies cognitives et comportementales

    Les thérapies cognitives, comportementales et émotionnelles (TCCE) sont soutenues par de nombreuses études pour leur efficacité, notamment dans le traitement des troubles anxieux. Les phobies en font partie, et les TCCE sont particulièrement efficaces dans leur traitement.

    Ces thérapies vont ici se baser sur le principe d’exposition. Face à une situation anxiogène qui ne présente pas de danger, l’anxiété ne peut pas rester élevée indéfiniment, elle finit obligatoirement par redescendre, ce qui mène à une habituation à la situation et aux éléments phobogènes.

    A force de répétitions à des situations de plus en plus difficiles, le cerveau efface l’association entre araignée et peur jusqu’à ce que la phobie soit totalement éteinte.

    Cette thérapie peut s’accompagner de restructuration cognitive, c’est-à-dire le changement progressif des schémas de pensée erronés qui participent au cercle vicieux de l’anxiété pour retrouver un mode de pensée sain et adapté.

    La thérapie par exposition à la réalité virtuelle

    Basée sur le principe d’exposition en TCCE, la thérapie par exposition à la réalité virtuelle ou TERV permet de commencer les expositions plus facilement en lissant la courbe de difficulté de cet exercice. En vous immergeant dans un monde virtuel dans lequel sont représentées des araignées, avec des tailles variables et un nombre croissant. La réalité virtuelle permet de faciliter les expositions en vie réelle et de s’engager plus efficacement dans sa thérapie.

    Les outils de thérapie en réalité virtuelle modernes comprennent de nombreuses fonctionnalités, par exemple des outils de relaxation qui permettent de faciliter les autres aspects de la prise en charge.