Sélectionner une page

Zoophobie : peur des animaux

La zoophobie est une peur des animaux. Cette phobie est assez courante chez les jeunes enfants et, chez certaines personnes, elle persiste à l’âge adulte. Pour les personnes atteintes de zoophobie, cette condition peut être très déstabilisante et pénible.

zoophobie - peur des animaux

Mieux comprendre la zoophobie

Une personne atteinte de zoophobie ressent une peur intense, obsessionnelle et irrationnelle qui peut porter sur l’ensemble des animaux, grands et petits, de manière indifférenciée ou sur un animal en particulier bien identifié (chats, chiens, serpents, araignées, etc.). Dans ce cas précis, la peur des animaux est alors considérée comme une phobie spécifique. On lui donne alors une appellation propre : l’entomophobie, par exemple, désigne la peur des insectes.

La zoophobie ne doit pas être confondue avec la peur sensible des animaux dangereux ou menaçants, comme la peur des ours sauvages ou des serpents venimeux. Il s’agit de réactions anxieuses disproportionnées au regard de la menace réelle. La plupart du temps, elle se manifeste en anticipation ou face à des animaux qui ne présentent absolument pas de comportements agressifs. C’est donc une peur qui cause régulièrement de l’incompréhension, de la détresse et/ou un dysfonctionnement concret dans la vie quotidienne de l’individu.

Les causes de cette phobie sont multiples

Comprendre la cause de la peur des animaux est un élément important de la thérapie. La zoophobie est souvent issue de l’enfance et peut être attribuée à un événement traumatisant vécu avec un animal. Par exemple, dans la majorité des cas de cynophobie – soit la peur des chiens, elle se déclenche très tôt chez l’enfant des suites d’une morsure ou d’une attaque même si celle-ci n’a pas forcément conduit à une blessure. Le risque est ensuite systématiquement surévalué et chaque chien est perçu comme une menace que l’individu cherchera par tous les moyens à éviter dans une perspective d’auto-préservation. La répétition de ces comportements renforce le traumatisme et favorise l’apparition de crises de panique à l’évocation ou au contact de l’objet de la phobie. 

Les comportements phobiques vis-à-vis des animaux peuvent aussi provenir de l’entourage. En effet, si vous voyez systématiquement vos parents ou vos proches être très angoissés en présence d’un ou de plusieurs animaux parfois au point de vous empêcher tout contact avec ces derniers, vous aurez de bien plus grandes chances de développer une zoophobie même sans expérience traumatisante à sa source. L’éducation également joue un rôle prépondérant dans la propension à ressentir de l’anxiété. Un cercle familial qui insistera de manière excessive sur les risques de chaque situation vous rendra, là encore, beaucoup plus sujet aux troubles anxieux tels que la zoophobie.

icon

Testez votre niveau de phobie !

Img

Déterminez votre niveau d'anxiété avec les questionnaires validés par des professionnels reconnus

Les symptômes de la phobie des animaux

Les symptômes qui sont habituellement associés à la zoophobie sont souvent ceux que l’on retrouve aussi dans les troubles paniques de façon générale. Ils sont également communs à la plupart des phobies spécifiques mais aussi aux phobies complexes comme l’agoraphobie ou les phobies sociales. Ainsi, si une personne zoophobe est placée face à l’objet de sa peur, cette dernière peut être victime d’une ou plusieurs manifestations particulièrement pénibles suivantes :

  • Difficulté à respirer, hyperventilation 
  • Crise de panique 
  • Augmentation de la tension artérielle et de la fréquence cardiaque 
  • Étourdissements, malaises
  • Nausées
  • Besoin vital de fuir
  • Hyperstress, anxiété

En fonction de votre degré de zoophobie, ces réactions émotionnelles peuvent être extrêmement intenses et difficiles à supporter. Le problème est qu’elles sont surtout systématiques. Par conséquent, vous développerez une très forte tendance à éviter toutes les situations à risque ce qui peut constituer un véritable handicap dans votre vie sur le long terme, notamment aux niveaux social et familial vous empêchant, par exemple, d’aller voir les membres de votre famille qui auraient un animal de compagnie.

Les traitements possibles de la zoophobie

La zoophobie aujourd’hui se soigne très bien. Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont la méthode de traitement la plus indiquée actuellement du fait de leur efficacité et des résultats rapides qu’elles donnent à voir. Ces thérapies se structurent autour de :

  • séances d’élaboration au cours desquelles la personne atteinte de zoophobie parle en profondeur de sa peur panique et de ses réactions tant physiques que psychologiques avec la thérapeute pour en explorer les causes et ses ressorts possibles ;
  • séances de désensibilisation au cours desquelles elle est exposée à des animaux ou à des images d’animaux  pour se familiariser avec eux. Dans les expositions de type in vivo, les animaux de thérapie ont été spécialement dressés pour le traitement des personnes en détresse.
Vous envisagez de faire une thérapie en ligne avec un psychologue ?
Laissez nous vos coordonnées pour vous guider dans cette démarche :


    Les Thérapies par exposition à la réalité virtuelle (TERV) pour traiter la zoophobie

    L’anxiété ressentie par les personnes zoophobes est souvent trop intense pour envisager de se confronter à l’animal directement. La réalité virtuelle offre donc une alternative pertinente et pratique pour surmonter cette difficulté. Elles fonctionnent sur le même principe que les TCC en cherchant à faire disparaître totalement à force d’expositions répétées les réactions de peur face à l’animal, à la différence non-négligeable que l’individu sera plongé dans un monde virtuel réaliste entièrement recréé. Il pourra, avec l’aide du thérapeute, s’entraîner aux techniques de gestion des émotions dans un environnement sans risques et progressivement reprendre confiance en sa capacité à affronter ce type de situations

     

    Les traitements médicamenteux

    Les personnes atteintes de zoophobie peuvent aussi prendre des médicaments pour gérer la zoophobie. Cette option est habituellement utilisée dans les cas où les gens souffrent d’une peur et d’une anxiété si graves que d’autres types de thérapie ne peuvent presque pas être entrepris directement. Des médicaments seront utilisés pour atténuer la réaction phobique aux animaux afin que patient et thérapeute puissent ensuite travailler ensemble lors des séances et élaborer un plan pour que le patient puisse travailler à la maison afin de maîtriser sa peur.

    Si vous vous reconnaissez dans la description d’une personne zoophobe, il est fort possible que vous souffriez effectivement de zoophobie à un certain niveau. Comme pour beaucoup de troubles phobiques, cela peut être relativement difficile à accepter pleinement. Certaines phobies découlent d’expériences passées, tandis que d’autres peuvent être inhérentes à votre personne, peu importe le contact que vous avez eu avec la source de votre peur. Plus probablement, il s’agit d’une combinaison des deux mais si votre histoire avec les animaux vous pose de plus en plus problème, vous pouvez vous tourner vers un professionnel pour être accompagné et reprendre une vie tranquille au plus vite.

    Astuces d’urgence !

    Toutefois, si vous vous retrouvez malgré vous face à un animal qui vous terrorise et que vous vous sentez alors complètement démuni, il existe quelques stratégies utiles à connaître pour pouvoir se sortir de ce mauvais pas. Attention : ce ne sont absolument pas des solutions durables pour vous remettre de votre trouble.

    Le plus important lorsque vous vous retrouvez confronté à ce genre de situations, est de chercher à contrôler sa respiration. L’augmentation de votre niveau d’anxiété face à une situation que vous redoutez fortement, entraînera de façon générale une accélération de votre fréquence respiratoire et cardiaque, qui en retour, augmentera votre niveau d’anxiété. Vous pouvez alors procéder à des exercices de respiration en cohérence cardiaque telle que la respiration au carré (inspirez par le nez, retenez votre respiration, expirez, puis retenez votre respiration sur la même durée pour chaque étape). Cela devrait contribuer à faire redescendre votre niveau d’anxiété et vous faire retrouver un minimum de sérénité.

    Si vous êtes accompagné, n’hésitez pas à demander de l’aide à la personne qui est avec vous et vous reposer sur lui ou elle. Cette dernière pourra physiquement vous aider si les sensations corporelles que vous ressentez vous perturbent trop pour que vous puissiez avancer normalement. Mais il faut bien avoir conscience que le fait de voir quelqu’un réagir de manière sereine à une situation que votre cerveau identifie comme un grand danger vous aidera à mieux contrôler votre anxiété sur le moment, mais également à l’avenir. 

    Enfin, la dernière recommandation est aussi la plus connue : si vous êtes face à un animal réputé inoffensif, il vaut mieux éviter de courir. Lorsque vous courez, vous portez l’attention de l’animal sur vous qui aura alors tendance à vous suivre. Par conséquent, essayez au mieux de vous concentrer sur votre respiration, demandez de l’aide aux personnes présentes en qui vous avez confiance et continuez à avancer même très lentement.