Sélectionner une page

Quelles sont les conséquences d’une phobie non traitée ?

Les troubles anxieux touchent de nombreuses personnes quelque soit l’âge, le milieu social. Les phobies sont des troubles psychologiques appartenant à la famille des troubles anxieux. Il existe une définition internationalement partagée qui définit la phobie de la manière suivante : « peur persistante et intense à caractère irraisonné, ou bien excessive, déclenchée par la présence ou l’anticipation de la confrontation à un objet ou à une situation spécifique. » Une phobie est une émotion, une peur excessive voire disproportionnée à l’égard d’un objet particulier ou d’une situation redoutée qui peut générer une crise d’angoisse aiguë, à savoir une attaque de panique. Il est important de distinguer les phobies simples (peur des animaux, du sang, des hauteurs, du dentiste), des phobies complexes (agoraphobie, phobie sociale). Il est important de connaitre les conséquences d’une phobie non traitée.

Une peur qui contamine la vie quotidienne

Vivre avec une phobie qu’elle soit présente depuis plusieurs années ou quelques mois peut avoir de nombreuses conséquences à la fois pour la personne qui vit avec sa souffrance et aussi pour son entourage qui, ne comprenant pas le trouble, peut avoir l’impression que la personne exagère… Après une attaque de panique, le sujet phobique peut avoir peur d’avoir peur et refusera de se confronter aux sources de stress. Dès lors, l’anticipation phobique donne lieu à une invalidité socioprofessionnelle ; et scolaire dans le cadre du refus scolaire anxieux observé chez les enfants et les adolescents. En effet, les répercutions se font sentir aussi bien dans la vie personnelle que dans la sphère professionnelle (arrêts de travail voire licenciement sont des réalités dans le discours des patients handicapés et gênés par leurs phobies) marginalisant ces sujets. Il s’agit d’un constat qui peut être fait quelque soit la typologie de la phobie (phobie simple ou phobie spécifique). Le fait de devoir recourir à un proche pour se faire accompagner au moment des sorties, parce qu’on appréhende les espaces ouverts (agoraphobes ou phobiques sociaux) mais également pour les personnes ayant une phobie simple (phobie d’animaux, des hauteurs, claustrophobie) constituent une véritable perte d’autonomie voire de liberté.

icon

Testez votre niveau de phobie !

Img

Déterminez votre niveau d'anxiété avec les questionnaires validés par des professionnels reconnus

Isolement social, repli sur soi

Avoir une phobie peut conduire à de l’isolement social, de la marginalisation et une sélection au niveau de la sphère amicale et relationnelle. Il n’est pas rare d’entendre chez la personne phobique le sentiment de honte vis à vis de cette peur irraisonnée. Ainsi, elle peut le cacher à ses proches en mettant en place des stratégies pour dissimiler sa phobie. Par conséquent il n’y a que les personnes jugées de confiance qui sont mise dans la confidence, avec comme effet parfois, que ces dernières finissent par ne pas comprendre les tenants et les aboutissants de cette peur irrationnelle ; ce qui donne lieu au sentiment de ne pas être compris. Dès lors, se sentant incompris ou rejeté, le sujet phobique finit par se replier sur lui même, socialisant peu, il préfère donc rester chez lui. Ce qui terni son sentiment d’efficacité pour affronter la situation phobogène et appauvri son cercle relationnel.

Emergence de pathologies et faible estime de soi

L’évolution et la persistance d’une phobie peuvent avoir pour corolaire l’apparition de nouvelles pathologies. En effet, la personne souffrant d’une phobie a pris l’habitude de ne pas s’exposer à l’objet ou l’environnement phobogène, ce qui contribue à accentuer les représentations dysfonctionnelles qu’elle se fait des situations jugées anxiogènes. Ainsi, c’est tout leur système de pensée qui va se voir soumis à des cognitions subjectives et erronées. Dès lors, pour contrôler son anxiété, la personne mettra en place des stratégies visant à éviter la situation redoutée afin de ne pas avoir à se soumettre à une émotion dont elle est prisonnière. Pour pallier à cela, certains anxieux vont devenir dépendants à des médicaments : prise d’anxiolytiques ou d’hypnotiques ; d’autres vont sombrer dans l’alcoolisme ou la consommation de drogues dures. Le comportement d’évitement donne lieu au sentiment de cumuler les échecs et par conséquent d’être incapable de réussir une action, ce qui contribue à une diminution de l’estime de soi. Il n’est pas rare d’entendre un sujet phobique adulte ou adolescent dire de lui : « je suis nul ; je ne vais pas y arriver ; je suis incompétent… ». Ces expressions sont à corréler au nombre de tentatives mises en place pour affronter l’objet de ses peurs. Parce qu’il part défaitiste, le sujet phobique ne va pas se risquer à une situation dont il pense que l’issue sera catastrophique pour lui, de ce fait, il va limiter son périmètre d’action et la phobie va gagner du terrain ; et son autonomie se verra diminuée, ce qui laisse place à une spirale infernale.

Vous envisagez de faire une thérapie en ligne avec un psychologue ?
Laissez nous vos coordonnées pour vous guider dans cette démarche :


    De l’importance de traiter sa phobie

    La représentation subjective que se fait la personne qui souffre d’une phobie va conditionner son système de pensée et la façon dont elle va appréhender et interagir avec son environnement. De ce fait, il est important de traiter ses peurs irraisonnées, qu‘elles soient innées ou acquises pour ne pas subir les conséquences de cette phobie. En outre, il n’y a pas de fatalité, les phobies se soignent. Ainsi, de nombreuses études ont montré l’efficacité des thérapies cognitives et comportementales pour vaincre les phobies. Face à un comportement jugé invalidant par le patient ; au moment de la prise en charge, il s’agira d’identifier, comprendre les facteurs de maintien du trouble puis apprendre à développer de nouvelles compétences et habilités pour surmonter ledit trouble. Issue des thérapies cognitives et comportementales, la TERV (thérapie d’exposition à la réalité virtuelle) est une approche thérapeutique visant à aider le patient souffrant de troubles anxieux à retrouver son autonomie via la confrontation à l’habituation aux stimuli conditionnels. Il s’agit d’un processus immersif dans un environnement virtuel conçu en fonction du trouble à traiter, qui aboutit à l’atténuation puis l’extinction de l’angoisse. C2care propose de nombreux environnements permettant une exposition aux situations angoissantes de façon sécuritaire et accessible pour le patient.