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Comment vivez-vous les fêtes de fin d’année ?

Pour beaucoup de personnes, les fêtes de fin d’année sont source de joie et de moments de partage en famille. Elles peuvent cependant aussi être source d’une grande souffrance et amener une anxiété toute particulière. Si vous vous interrogez sur votre rapport à Noël, ce questionnaire est fait pour vous.

Père Noël

1. Pourquoi les fêtes m’angoissent-elles ?

Plusieurs raisons peuvent être la cause d’une forte angoisse pendant les fêtes. Elles sont généralement liées à un événement de vie traumatique ou à un environnement compliqué autour de ces périodes.

L’anxiété est alors apprise comme associée à ce moment. S’ensuit un cycle d’évitements qui va petit à petit généraliser l’angoisse à l’ensemble de la période et des éléments qui y sont associés.

De nombreux éléments externes peuvent ajouter à l’anxiété, notamment la pression sociale. “Comment ne pas aimer Noël ?” vont se demander les personnes qui ne sont pas touchées par ces difficultés. Il est souvent même mal vu de ne pas aimer les fêtes de fin d’année. La pression des cadeaux, de la famille, pas toujours bienveillante, et de la société toute entière qui passe en mode Fêtes.

La souffrance est invisibilisée, ce qui peut amener plus de renfermement sur soi et d’évitement de ces situations.

2. Qu’est-ce que la natalophobie ?

La natalophobie est le nom donné à la peur ou à l’angoisse prononcée de fêter Noël ou le Nouvel An.

Bien que la communauté scientifique ne soit pas tout à fait d’accord sur le fait de catégoriser cette angoisse comme une phobie, le terme permet à beaucoup de personnes de se rendre compte qu’elles ne sont pas seules.

Les angoisses autour des fêtes de fin d’année peuvent prendre plusieurs formes. Le premier symptôme est souvent la présence de fortes ruminations tout au long du mois de décembre, voire même avant avec la tendance à faire apparaître des décorations de Noël de plus en plus tôt. Ces ruminations anxieuses commencent à construire l’anxiété avant même que les fêtes n’aient commencé et tournent autour du pire et du scénario catastrophe qui dirige vers l’évitement.

L’évitement prononcé des situations en rapport avec les fêtes est donc le deuxième signe que l’on retrouve souvent. Repas de famille, dîners de Noël au travail, centre-ville décorés, boutiques pour l’achat des cadeaux, que la situation soit au cœur du problème ou qu’elle fasse émerger des pensées et des ruminations, toutes les situations qui sont source d’anxiété finissent par être évitées. L’évitement commence souvent par une seule situation, mais finit par s’étendre au fil des années à tout ce qui fait penser à la situation. Cela finit par prendre des proportions démesurées qui peuvent être source de grande souffrance.

Lorsque l’évitement prend une place trop importante, la situation peut sembler insurmontable. Ce sentiment d’être coincé risque alors d’amener une humeur basse voire dépressive associée à des pensées négatives. Cette baisse de l’humeur apparaît dès les premières pensées et peut durer bien après les fêtes de fin d’année si la situation est suffisamment grave.

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    3. Comment sortir de l’angoisse de Noël ?

    Comme tous les troubles anxieux, l’évitement est le moteur renforçateur du problème, et l’exposition aux situations anxiogènes va permettre de sortir de ce cercle vicieux et de reconquérir cette période de l’année.

    Cependant, au vu des nombreux facteurs qui peuvent être la cause de cette anxiété, il est important de les prendre en compte également. Plus particulièrement, il est important de s’intéresser au contexte et à l’environnement social, afin de gérer la pression, les attentes et les jugements qui peuvent en découler. Afin d’aborder au mieux cette partie du problème, un travail d’affirmation de soi sera important, pour apprendre à faire respecter ses droits et ses besoins, à exprimer ses limites clairement et à prendre les mesures adaptées si elles ne sont pas respectées. Si les fêtes sont vues par beaucoup comme un moment de partage avec ses proches, il est important que ces proches soient des personnes bénéfiques à votre vie, qui vous respectent et vous témoignent de l’affection que vous méritez. L’exposition mentionnée plus haut ne signifie pas s’infliger volontairement des heures de commentaires désobligeants, de tension ou d’insultes. L’affirmation de soi passe aussi par la séparation des personnes toxiques de votre vie, après avoir tenté de régler les problèmes présents.

    Il est également possible de réaliser un travail sur les souvenirs traumatiques qui peuvent entacher la période des fêtes de fin d’année. L’objectif n’est bien sûr pas d’oublier, mais de retrouver une relation saine aux souvenirs et d’apprendre à gérer les émotions qu’ils peuvent faire ressurgir, pour ne plus être victime de ses propres souvenirs.

    Un travail de fond sur les pensées dysfonctionnelles, les distorsions cognitives et les fausses croyances autour de cette période peut également être extrêmement bénéfique. Souvent, le cerveau reste arrêté sur un mode de pensée rigide qui fonctionnait, fut un temps, mais qui cause aujourd’hui plus de souffrance que de résolution de la situation. Explorer et remettre en question ce fonctionnement permet de retrouver un mode de pensée plus flexible qui s’adapte plus facilement aux situations et causera moins de souffrance.

    Tous ces efforts peuvent être mis en place avec l’aide d’un psychologue ou psychothérapeute, cet accompagnement est d’ailleurs recommandé afin de structurer au mieux la prise en charge et progresser de manière efficace tout en respectant votre rythme et vos limites.

    Si vous vous interrogez, n’hésitez pas à faire notre test pour mieux connaître votre rapport aux fêtes de fin d’année.