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Quels sont les symptômes de l’ochlophobie ou de la peur de la foule ?

Bien que la peur de la foule soit la caractéristique prédominante de l’ochlophobie, les représentations psychologiques de ceux qui en souffrent sont bien différentes. Les symptômes d’ordre physiques, émotionnels et mentaux qui en découlent ne sont pas nécessairement les mêmes d’un ochlophobe à un autre.

Agoraphobie

La peur de la foule, un fort sentiment d’oppression

Si vous souffrez d’ochlophobie, le simple fait de vous retrouver au cœur de la foule suscite un fort sentiment d’oppression. Parfois même, votre angoisse est telle que vous déclenchez une attaque de panique. Dans ce cas, ce sont des symptômes d’ordre psychiques, psychomoteurs, physiques et neurovégétatifs qui se manifestent.

Les symptômes psychiques se traduisent par une sensation de mort imminente, un sentiment de ne plus être soi, d’avoir l’impression de ne plus se sentir relié au corps, de devenir fou. Il vous est alors impossible de fixer votre attention sur quelque chose et de reprendre le contrôle de la situation. Cela s’accompagne généralement d’une sensation d’impuissance à agir et à penser.

Symptômes psychomoteurs, physiques et neurovégétatifs pour la peur de la foule

Les symptômes psychomoteurs quant à eux, affectent l’adaptation de la personne dans sa dimension perceptive et motrice. C’est-à-dire que la personne présente une perte d’initiative et peut se trouver dans l’incapacité à ressentir, penser, juger ainsi que de réagir de façon appropriée à une situation.

Les symptômes physiques se caractérisent par des difficultés respiratoires, une accélération intense du rythme cardiaque, une transpiration accrue, des tremblements dans les bras et les jambes, des bouffées de chaleur.

Enfin le système neurovégétatif assure la répartition des éléments nerveux dans une partie de l’organisme. Lorsque vous faites une attaque de panique, c’est le système nerveux sympathique (qui fait partie de l’ensemble du système neurovégétatif) qui est chargé d’orchestrer la réponse de fuite ou de lutte. Les symptômes neurovégétatifs qui en découlent se traduisent par des sueurs, une pâleur/rougeur du visage, des mains moites, sécheresse de la bouche.

Vous évitez les lieux trop fréquentés

L’ensemble de ces symptômes sont si intenses que vous faites tout pour éviter de vous retrouver dans les lieux bondés. Vous anticipez les moindres situations qui pourraient vous mettre mal à l’aise ou vous angoisser (prendre les transports aux heures de pointes, faire vos courses dans les grands centres commerciaux, etc.). En utilisant systématiquement ces stratégies d’évitement, personne ne peut s’apercevoir des réelles difficultés que vous éprouvez dans de telles situations. Si toutefois il vous arrive de faire une crise d’angoisse, il convient de vous isoler sans nécessairement rester seul dans un endroit calme et spacieux. L’idée étant de détourner votre attention sur autre chose que votre malaise afin que vous puissiez peu à peu retrouver votre calme.

L’ochlophobie : symptôme d’une autre phobie ?

Si l’on distingue l’ochlophobie de l’agoraphobie, la claustrophobie ou encore de la blemmophobie (qui désigne la peur pathologique du regard des autres) dans la définition de la peur de la foule, cette dernière entretient tout de même des liens forts avec ces affections particulières au point qu’on pourrait la placer, dans certains cas, en tant que conséquence de ces troubles. Lorsqu’elles s’accompagnent de trouble panique, on peut tout à fait imaginer la survenue d’une attaque de panique chez un individu au milieu de la foule qui ne serait pourtant pas causée directement par la menace perçue de la foule à cet instant. Toutefois, les sensations physiques extrêmement difficiles à supporter ressenties sur l’instant suffisent amplement pour engendrer des comportements d’évitement des lieux très fréquentés et, de ce fait, instituer progressivement  une vraie phobie de la foule apprise. 

Dans ces formes spécifiques somme toute assez courantes, l’ochlophobie apparaît alors plus comme un symptôme d’une autre phobie. Elle partage avec les formes détachées d’autres troubles, les manifestations d’anxiété et de panique telles que les palpitations, les crises d’angoisses aiguës ou encore les tremblements, mais s’en distingue au niveau des croyances irrationnelles et des pensées catastrophiques qu’elles suscitent. En effet, les peurs de ne pas pouvoir s’échapper ou de ne pas pouvoir être secouru au milieu de la foule seront centrales pour une personne agoraphobe bien plus que l’idée d’être piétinée par les autres. De même, ce sera la peur de manquer d’air liée à la compression de la foule qui vous inquiétera principalement si vous êtes claustrophobe.

Vous pouvez surmonter votre peur de la foule

Il existe, de nos jours, de nombreux traitements et prises en charge efficaces pour guérir de l’ochlophobie. Bien qu’il soit certainement possible que les restrictions d’activité causées par votre peur n’affectent pas encore grandement votre quotidien, c’est un équilibre précaire qui ne tardera pas à être renversé du fait de l’évitement et/ou de situations auxquelles il vous sera difficile d’échapper et qui seront alors vécues comme de nouveaux traumatismes. Vos inquiétudes en sortiront renforcées et, ainsi, tous vos domaines de vie finiront par en pâtir au point d’altérer sérieusement votre qualité de vie.

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