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Développez-vous une phobie d’impulsion ?

Il vous arrive d’avoir peur de vous-même que ce soit pour les autres ou pour vous. Des idées, des pensées, dangereuses tournent en boucle dans votre tête. Vous avez l’impression par moment de devenir fou. Pourquoi j’imagine ou je pense à ca ? Meutre, suicide, agression, violence… autant de pensées qui peuvent vous traverser l’esprit, sans que vous ne puissiez les contrôler. Vous n’êtes jamais passé à l’acte mais ces pensées vous hantent… Présentation de la phobie d’impulsion.

serrer le poing - phobie d'impulsion

1. Qu’est ce que la phobie d’impulsion ?

Tout d’abord, la phobie d’impulsion, N’EST PAS UNE PHOBIE . En effet, elle fait partie de la famille des TOC  ( Troubles obsessionnels compulsifs). Elle est caractérisée par la peur de se voir commettre des actes dangereux, graves, agressifs pour les autres ou pour soi-même. Vous avez peur de complètement perdre le contrôle de vous-même et de faire certains actes sous un coup de folie. 

Ainsi dans la phobie d’impulsion, on retrouve 3 thématiques : 

  • sexuel (homosexuel, pédophilie)
  • la thématique religieuse 
  • la thématique d’agression envers les autres ou envers soi-même.

Cette peur obsédante peut vous pousser à vous isoler de vos proches et à éviter certaines situations à risque pour vous même. Ces pensées, scénarios catastrophes, sont obsédantes et tournent en boucle dans votre tête lorsque vous êtes dans certaines situations.

Tout d’abord il est important de vous rendre compte que ces craintes, ces pensées, ne sont pas annonciatrices d’un passage à l’acte mais sont le signe de pensées obsessionnelles et donc de TOC. 

On peut les retrouver dans différents contextes. On peut notamment retrouver ce type de pensée dans d’autres phobies spécifiques. Par exemple, une personne qui a peur du vide, ne va pas oser se rapprocher du bord, parce que différentes pensées obsédantes arrivent, telle que l’envie de sauter dans le vide. 

On peut également le retrouver chez des mamans qui ont peur de tuer leurs enfants par exemple. 

Si vous souffrez de phobie d’impulsion, peut être avez vous l’impression de devenir fou… avec une peur intense de devenir un psychopathe….

Ces scénarios catastrophes peuvent prendre une place tellement importante, que vous allez vous mettre à éviter de nombreuses situations afin d’éviter le risque de perte de contrôle.

2. Quels sont les symptômes de la phobie d’impulsion ?

Dans la phobie d’impulsion on va retrouver 3 catégories principales : 

  • la peur de se faire du mal à soi même, c’est à dire la peur du suicide
  • la peur de faire volontairement du mal à autrui par un coup de folie 
  • la peur de faire du mal à autrui de façon involontaire c’est à dire par inadvertance

Lorsque l’on souffre de phobie d’impulsion, nous sommes envahis de différentes pensées intrusives. Ce sont des pensées qui s’imposent d’elles-mêmes, et comme toute pensée, on ne peut les contrôler. Dans le cadre de la phobie d’impulsion, ce type de pensée tourne souvent autour de d’actes d’ordre agressifs ou sexuels, sur des proches, personnes vulnérables ou sur soi-même. 

A force d’avoir ce type de pensées, les personnes peuvent commencer à croire qu’elles vont un jour où l’autre passer à l’acte. Or dans le cadre de ce TOC, il n’y a jamais de passage à l’acte ou d’envie de passage à l’acte. Il y a “seulement” ces pensées. 

Ainsi dans la peur constante de perdre le contrôle, vous allez être dans un état de vigilance constante envers vous même, d’autant plus dans les situations ou ces pensées prennent davantage d’ampleur. 

Vous avez honte et n’osez pas en parler ? C’est malheureusement souvent le cas des personnes qui souffrent de phobies d’impulsion. Effectivement ce sont des peurs qui sont honteuses voir sordide, il est très difficile de se confier sur ce genre de chose. 

Si vous souffrez de phobie d’impulsion, peut être utilisez vous l’un de ces rituels/stratégies : 

  • “les ruminations” : les ruminations sont des stratégies mentales utilisées afin de vérifier mentalement que vous n’avez rien fait de grave pour vous ou autrui. 
  • “les vérifications” : vérifier régulièrement dans ses actes si l’on a pas commis de crimes. Ces vérifications sont aussi appelées compulsions. 
  • Les stratégies d’évitement : souvent l’une des stratégies les plus utilisées, elle consiste à éviter d’être confronté au situations/objets/personnes qui peuvent provoquer chez vous ce type de pensées. 
  • la neutralisation : consiste à chasser les pensées pour les remplacer par d’autres types de pensées (exemple : penser à une passion, faire d’autres types d’activités…)

Un mot peut résumer cette phobie : “Doute”. Les personnes souffrant de ce trouble, sont dans un perpétuel doute. 

Il est important de se dire que ce ne sont que des pensées et non pas des actes. Le fait que ces pensées vont font peur prouve que vous ne passerez pas à l’acte.

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    3. Pourquoi je souffre de phobie d’impulsion, quelles en sont les causes ?

    Les causes ne sont encore que peu identifiées. 

    Ce qui est sûr c’est qu’il existe des comorbidités importantes avec d’autres types de troubles. En effet, si vous souffrez de phobie d’impulsion, peut être souffrez vous également de troubles de l’humeur, de dépression ou encore d’anxiété

    Comme beaucoup de TOC, de phobies ou d’anxiété, l’apparition peut faire suite à un événement traumatique, une période plus stressante pour vous que ce soit dans votre vie personnelle ou votre vie professionnelle. 

    Comme dit précédemment, il n’est pas rare que les femmes qui viennent d’accoucher aient ce type de phobie (ex: peur de jeter ou de secouer son enfant, au point d’éviter certaines situations à risque). Ceci peut en partie être expliqué par la chute d’hormones et la fatigue. Comme nous venons de le dire, plus on est fragile émotionnellement et physiquement, plus on favorise le risque de développement de ce type de TOC.

    4. Puis-je perdre complètement le contrôle de moi-même ?

    Non. Non vous n’allez pas perdre le contrôle de vous même. Les pensées resteront pensées. Vous ne passez pas à l’acte. Qu’est ce qui permet d’affirmer cela ? Votre moral

    Il est important de se dire qu’à partir du moment où ces pensées vous dérangent, c’est la preuve que vous avez conscience des autres et de vous mêmes. Ce n’est pas parce que vous avez ce types de pensées que vous êtes une mauvaise personne, bien au contraire. Si vos pensées tournent principalement autour d’une thématique qui a de l’importance pour vous, comme par exemple la religion, vous aurez d’autant plus de difficultés à faire face à ces pensées.

    5. Comment faire pour me soigner de la phobie d’impulsion ?

    • Traitement médicamenteux

    Il n’y a pas de médicaments qui vous permettront de ne plus avoir ce type de toc, cependant les antidépresseurs qui vont agir sur la sérotonine vont permettre d’apaiser les symptômes de la phobie d’impulsion. Ainsi, si les symptômes sont trop importants, le médecin peut vous prescrire ce type de médicaments. 

    Cependant les antidépresseurs seuls ne suffisent pas. Il est nécessaire de le complet avec une thérapie.

    • Thérapie

    Aujourd’hui, la thérapie la plus conseillée dans le cadre de la phobie d’impulsion est la thérapie cognivito-comportementale

    Dans cette thérapie vous allez apprendre à lâcher prise et vous détendre. Ainsi le début de la thérapie passera par de la relaxation . Le but va être de diminuer le stress de manière générale. Être anxieux va avoir tendance à accentuer les ruminations et pensées négatives. Ainsi la diminution de l’anxiété au quotidien, permettra d’avoir un impact direct sur les pensées en lien avec votre phobie d’impulsion. 

    Avec votre thérapeute vous travaillerez l’ACCEPTATION. Accepté d’avoir ce type de pensée. Non, elles ne font pas de vous des psychopathes ou des pédophiles. Nous avons tendance à croire, de façon pas tout à fait rationnelle, que si l’on pense quelque chose, cette chose risque de se produire. On va donc avoir tendance à lutter de toutes nos forces contre ce type de pensée. Or, plus vous luttez contre une pensée, plus celle-ci prendra de la place. Vous est t’il déjà arrivé, de regarder un film et de souhaiter la mort d’une personne ? Pour autant, il ne vous viendrait pas à l’esprit de réellement le tuer. Lorsque vous avez ce type de pensée, non vous ne faites pas de mal ! Le but va être d’apprendre à laisser passer ses pensées, sans chercher à les analyser. 

    Si en plus des pensées négatives que vous avez, vous avez instauré des comportements d’évitement (ex: éviter les situations où vous êtes en hauteur de peur de pousser quelqu’un ou de vous jeter), vous allez apprendre à progressivement vous re-confronter à ce type d’environnement. Ainsi à force de vous confronter aux situations, votre cerveau va pouvoir constater que vous ne passez jamais à l’acte et va donc petit à petit éteindre la réponse anxieuse.