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La zoophobie

Vous vous promenez dans la rue et tout d’un coup vous voyez un animal… Vous commencez à ne pas vous sentir bien, le souffle commence à se couper ou au contraire à accélérer, vos mains deviennent moites… votre attention est complètement fixée sur cet animal…

La zoophobie

1. Qu’est-ce que la zoophobie ?

La zoophobie est l’une des phobies les plus répandues dans le monde. C’est la peur des animaux et/ou des insectes. Cette peur peut être dirigée sur tous les animaux, dans ce cas-là, on parlera de phobie générale ou uniquement sur un animal bien spécifique

L’origine étymologique du mot zoophobie vient de zoo qui signifie “animal” et phobie qui signifie “peur”

Parmi les phobies principales que l’on retrouve dans la zoophobie, il y a l’arachnophobie (la peur des araignées), la cynophobie (la peur des chiens), l’ailurophobie (la peur des chats), l’ornithophobie (la peur des pigeons) ou encore l’ophiophobie (peur des serpents).

Bien sûr, il est important de faire la distinction entre la peur des animaux réellement dangereux et la peur des animaux qui devient inadaptée. En effet, il est important de rappeler qu’il est tout à fait normal d’avoir peur de certains animaux, tout simplement parce qu’ils peuvent être réellement dangereux pour nous. La zoophobie est une peur irrationnelle, disproportionnée par rapport à la situation. Cette dernière va venir impacter la vie quotidienne des personnes qui en souffrent. 

Ainsi, comment savoir si vous souffrez d’une phobie ou juste d’une peur normale face à des animaux qui vous semblent dangereux ? 

2. Quelles sont les causes de la zoophobie ?

La phobie d’un ou de plusieurs animaux se développe presque toujours dans l’enfance et touche d’ailleurs principalement les enfants. Vers l’âge de 3 ans, la majorité des enfants développe une peur envers certains animaux, cependant cette dernière finit petit à petit par disparaître. Si cette dernière persiste et s’amplifie et commence à impacter l’enfant, nous commençons à basculer dans le cadre de la phobie.

Le développement d’une phobie d’un animal peut, comme la majorité des phobies, se développer suite à un traumatisme. Par exemple, un enfant se faisant mordre fortement par un chien, peut développer une phobie du chien. Par la suite, notre cerveau va généraliser cet événement. Ainsi, cet événement traumatique va amener le cerveau à évaluer chaque chien comme étant un danger. 

Comme dans la plupart des phobies, il existe aussi une part familiale et éducationnelle dans le développement d’une phobie. En effet, si vous voyez de façon répétée un de vos proches (notamment un de vos parents), présentant une anxiété importante lorsqu’ils sont en contact avec des animaux (parce que eux même souffrent de cette phobie), votre cerveau va assimiler le fait que les animaux sont un danger pour vos parents donc également pour vous. Dans ce développement des phobies de par le contact avec les proches, on retrouve également le côté éducationnel. En effet, les parents protecteurs, qui vont vous répéter régulièrement de faire attention lorsque vous approchez d’un animal parce que ce dernier peut être dangereux, peuvent participer au développement de votre zoophobie.

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    3. Peut-on guérir de la phobie des animaux ?

    La phobie des animaux fait partie des phobies qui sont les plus facilement prises en charge aujourd’hui, notamment en passant par le biais des TCC. D’ailleurs les premières études qui ont eu lieu sur les TCC se sont faites sur la zoophobie et montraient un pourcentage de réussite de 80 % !

    Le principe de la thérapie dans le cadre de la zoophobie est équivalent à celui utilisé dans les autres phobies.

    Le thérapeute va déterminer avec vous les situations qui sont les plus anxiogènes vers les situations les moins anxiogènes. Par exemple, est-ce plus anxiogène pour vous de voir un chien au travers d’un grillage et non attaché ou de voir un chien attaché dans la rue ?

    Par la suite, le thérapeute va vous exposer de façon progressive à ces situations pour petit à petit créer ce que l’on appelle une habituation. Au fur et à mesure des expositions, votre cerveau se rendra ainsi compte que la situation n’est pas aussi dangereuse que ce qu’il peut penser, et qu’il peut se sentir bien, même dans des situations où l’on est confronté à ce qui nous fait peur. 

    Bien sûr, ces expositions seront progressives. Le but n’est pas de vous mettre dans un chenil entouré d’une dizaine de chiens alors même que vous avez une phobie des chiens. Mais on va vous aider à vous en approcher progressivement. 

    Les expositions progressives peuvent se faire de différentes façons, le thérapeute pourra passer par votre imagerie mentale, en vous faisant imaginer être dans telle ou telle situation. Puis viendra le moment des expositions en réalité qui seront accompagnées de votre thérapeute ou d’une personne rassurante. Il existe également un autre type d’exposition progressive, qui à fait ses preuves, qui est l’exposition par la réalité virtuelle avant de commencer une exposition en réalité. L’avantage de la réalité virtuelle tient au fait que les expositions pourront être beaucoup plus douces que des expositions in vivo. De plus, le thérapeute peut contrôler ce qui se passe dans l’environnement. Ainsi, vous avez conscience d’être dans le cabinet de votre thérapeute ou chez vous, ce qui peut être rassurant, mais votre cerveau lui est dupé. Il pense être dans la situation et commence à créer le processus d’habituation aux différentes situations. De ce fait, pendant les séances, le thérapeute vous accompagnera afin de vous apprendre à gérer vos émotions dans ces situations ! 

    4. Ce n’est pas moi qui souffre de zoophobie, mais mon enfant !

    Que ce soit pour les adultes ou pour les enfants, les TCC sont des thérapies qui fonctionnent de la même façon. Votre enfant sera progressivement exposé aux animaux ou situations qui l’angoisse. Le thérapeute l’accompagne de la même façon afin de l’aider à gérer ses émotions. 

    Bien sûr, le but n’est pas d’enlever toute anxiété de contact avec les animaux. Mais d’aider votre enfant à ramener son anxiété à un niveau gérable et adapté aux différentes situations. Ainsi, si votre enfant croise un chien agressif qui cherche à l’attaquer, une anxiété de protection apparaîtra. En revanche, s’il croise un chien qui ne laisse pas supposer de danger, l’anxiété sera minime, voire absente.