Comment vaincre l’aviophobie ou la peur de l’avion
Si vous souffrez d’aviophobie, l’engouement d’un départ en vacances à l’autre bout du monde peut vite vous faire déchanter. La seule idée de devoir prendre l’avion vous angoisse puisque cela représente pour vous une véritable épreuve à surmonter. N’ayez crainte, aujourd’hui des solutions thérapeutiques existent et vous permettent de vous débarrassez rapidement de votre phobie de l’avion.
La peur de l’avion est un phénomène qui peut être vécu très différemment d’une personne à une autre
Si vous en souffrez, votre angoisse peut particulièrement se concentrer sur la phase de décollage, sur le moment où vous vous sentez « tomber » lorsque l’avion traverse une zone de turbulences ou bien encore sur le fait que vous vous sentez enfermé à l’intérieur d’un espace dans lequel il vous est impossible de sortir… Chaque personne peut ainsi percevoir une même phobie de manière très différente.
Heureusement, il n’est pas nécessaire de connaître l’origine de votre peur pour la traiter. Cela reste possible si vous y tenez mais demande beaucoup de temps du fait de la multitude des facteurs à prendre en compte. Le temps consacré à cette réflexion pourrait également vous faire ruminer et accentuer le phénomène d’anxiété déjà présent.
Déconstruire les fausses croyances sur les voyages en avion
Très souvent, la peur de l’avion se base sur des croyances erronées provenant d’un manque de compréhension et de connaissances sur le fonctionnement des avions. La première étape pour mieux vivre ces voyages, voire juste de pouvoir les envisager pour vous déplacer sur de longues distances, est de corriger ces conceptions faussées. Voici donc quelques idées reçues sur les avions très communes à déconstruire au plus vite.
Passer un appel ou envoyer un message de son téléphone dans un avion ne va pas causer un accident !
C’est vrai qu’il est formellement interdit d’y allumer son téléphone portable. Et cette interdiction très connue est une vraie source d’angoisse importante pour les personnes aviophobes. D’une part, le fait qu’allumer son téléphone soit interdit suggère explicitement qu’il y a un vrai danger. D’autre part, si vous pouvez vous faire confiance pour ne pas allumer votre portable en vol, c’est beaucoup plus compliqué d’attribuer cette même confiance à tous ces autres passagers que vous ne connaissez pas. Toutefois, il faut bien avoir conscience que même si votre voisin décidait d’allumer son téléphone malgré l’interdiction, cela n’aurait certainement aucune incidence. Les téléphones lorsqu’on passe des appels ou envoie des messages, peuvent possiblement créer des interférences sur les appareils de communication mais, à ce jour, on ne compte aucun accident lié à l’utilisation d’un téléphone en vol.
Les turbulences ne sont pas un signe que l’avion rencontre des difficultés !
Et non, lorsque l’avion entre dans une zone de turbulence, c’est juste que sur sa trajectoire, il rencontre quelques variations de pressions atmosphériques qui provoquent des flux d’air. C’est sans danger puisque, dans les faits, l’avion bouge très peu et surtout bien moins que le ressenti que l’on peut avoir en cabine. C’est un phénomène commun à tous les voyages et là encore aucun crash n’a eu pour cause des turbulences même importantes.
La dépressurisation n’a rien à voir avec ce que l’on voit dans les films !
Dans la représentation cinématographique, ce phénomène correspond systématiquement à la destruction partielle ou totale de l’appareil. Dans la réalité, il suffit au pilote de redescendre en altitude pour retrouver une pression atmosphérique satisfaisante dans la cabine. Dans les cas les plus sévères, les masques à oxygène peuvent être nécessaires. Mais retenez bien qu’on estime à seulement 0.00005% de vols qui rencontrent un problème de pressurisation.
Il est impossible d’ouvrir la porte en plein vol !
Cela rejoint le dernier point. Dans les films, c’est très facile d’ouvrir la porte de l’avion et provoquer une dépressurisation. Mais à nouveau, dans les faits, c’est très différent. Du fait de la pressurisation de l’avion, une personne normalement constituée ne peut pas ouvrir la porte en plein vol.
Les T.C.C pour traiter l’aviophobie
Aujourd’hui, deux techniques sont largement utilisées par les professionnels de santé pour traiter la phobie de l’avion. La première consiste à vous transmettre des méthodes de relaxation visant à abaisser votre seuil d’anxiété avant de vous représenter en imagination les moments qui sont habituellement à l’origine de votre peur. C’est ce premier travail de désensibilisation en imagination qui vous permettra de passer à la phase suivante: l’exposition in vivo.
Cette seconde technique permet de vous confronter progressivement à votre peur. Par l’intermédiaire de vidéos et d’enregistrements, le thérapeute vous expose à des situations d’embarquement, de décollage, d’instabilité de l’appareil ainsi qu’à des bruits de réacteurs. Chaque séance d’exposition doit durer jusqu’à ce que vous vous soyez familiarisé avec tous ces stimuli et que vous sentiez votre peur disparaître ou fortement diminuer.
Les thérapies par exposition à la réalité virtuelle
L’évolution des technologies permet aujourd’hui de proposer une toute nouvelle solution efficace dans le traitement de l’aviophobie. Il s’agit des thérapies par exposition à la réalité virtuelle. Cette solution vous permet de passer d’une exposition in vivo à une exposition in virtuo. Muni d’un visiocasque, vous pouvez alors vous projeter à l’intérieur d’un avion entièrement conçu en 3 dimensions et vous exposer à une grande variabilité de situations dans leur nature ou leur intensité (nombre de passagers, condition météo, situation d’atterrissage, etc.) Tous ces paramètres sont entièrement contrôlables depuis un ordinateur. De cette façon, cela permet au thérapeute de mieux vous accompagner dans la gestion de vos émotions et de vous aider à surmonter votre anxiété. N’ayez crainte, l’exposition aux situations virtuelles se fait de manière très progressive et le thérapeute s’assure que vous ayez en vous toutes les ressources pour y parvenir.