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Testez votre peur des insectes et araignées

La peur des insectes (entomophobie) et des araignées (arachnophobie) est extrêmement courante dans la population. Qu’il s’agisse de leurs formes instinctivement repoussantes ou des pensées inquiétantes qu’ils font naître, les petites bêtes causent bien des inquiétudes. Mais s’agit-t-il chez vous d’une phobie ? Les informations et le questionnaire ci-dessous devraient vous aider à éclaircir cette question.

Il est important de noter que les informations et le questionnaire ci-dessous s’appliquent autant à la peur des insectes que des araignées !

coccinelle sur tige - peur insectes et araignées

1. Qu’est-ce que la phobie des insectes et araignées ?

Il est important de différencier peur et phobie. La peur est une émotion normale qu’il ne faut pas chercher à faire disparaître à tout prix. Elle est adaptée à la situation et au danger que cette dernière présente

La phobie, en revanche, est une peur intense, irrationnelle et invalidante ou causant une détresse significative à la personne qui en souffre. Elle va déborder dans plusieurs domaines de la vie et avoir un impact sur de nombreux comportements, notamment d’évitement.

Dans le cadre de la phobie, l’émotion n’est pas la seule chose disproportionnée. Les réactions physiques et physiologiques peuvent l’être également. Fuite irraisonnée, hyperventilation et attaques de paniques peuvent être des éléments courants des phobies avancées. Les croyances autour de l’objet phobogène (ici les insectes ou les araignées) peuvent également être complètement irrationnelles mais impossibles à déconstruire, même lorsqu’on a conscience de leur caractère absurde.

2. Comment se développe la phobie des insectes ?

La phobie des insectes ou des araignées peut se développer de plusieurs manières au cours de la vie. Il s’agit généralement d’une combinaison de facteurs qui, à force de s’accumuler, mènent à la phobie.

Le premier facteur, un des plus courants, est l’événement choquant ou traumatique. Souvent durant l’enfance, une première situation aura causé une grande peur. À un âge où les apprentissages se font très facilement, les insectes ou les araignées auront été associés avec le danger et la peur et évités par la suite, renforçant la situation.

L’évitement, donc, est le deuxième facteur d’apparition et de renforcement des phobies. Lorsque vous évitez une situation qui vous inquiète, votre cerveau comprend que la situation était effectivement dangereuse et que cette fuite vous a sauvé. La peur est renforcée et le comportement de fuite également, menant à un comportement de fuite plus rapide et plus intense à l’avenir.

L’entourage est également source de l’apparition de phobie. Nous mettons tous en place de manière relativement inconsciente une forme d’apprentissage social appelé apprentissage vicariant. Cet apprentissage, particulièrement présent durant l’enfance, se base sur les comportements et les réactions des autres pour former ses propres comportements et réactions.

Lorsqu’un membre de l’entourage proche a une nature anxieuse, cela peut faciliter l’apparition d’une nature anxieuse. Et si en plus, ce membre a une phobie des insectes ou des araignées, il risque de nous le transmettre en laissant apparaître ses propres réactions de peur intense, ses comportements de fuite et ses croyances dysfonctionnelles à propos des insectes et des araignées.

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    3. Quels sont les symptômes de la phobie des insectes ?

    Le premier symptôme de cette phobie est une peur intense et disproportionnée face aux insectes ou aux araignées. Les images peuvent également générer beaucoup de malaise et s’imaginer des situations de face à face avec ces animaux être suffisant pour générer de hauts niveaux d’anxiété.

    La peur intense va s’accompagner de symptômes physiques qui y sont liés, tels que l’accélération du rythme cardiaque, la transpiration, les vertiges, la faiblesse musculaire ou encore l’hyperventilation.

    Ces signes physiques peuvent être très intenses et particulièrement désagréables et donner l’impression de perdre le contrôle sur la situation et sur son corps.

    L’association entre la peur intense et les symptômes physiques désagréables va mener au troisième symptôme représentatif de la phobie : l’évitement.

    Une personne phobique va chercher à éviter à tout prix les situations où elle risquerait d’être face à l’objet de sa peur. Les personnes entomophobes et arachnophobes sont très souvent à de hauts niveaux de vigilance, surveillant en permanence leurs alentours afin de s’assurer qu’ils ne sont pas en présence d’insectes ou d’araignées. Cela peut mener à un épuisement physique et mental.

    4. Comment soigner la phobie des insectes ?

    La première méthode de traitement des phobies consiste à sortir de l’évitement et de se confronter à sa peur.

    Cette méthode, appelée exposition, se met généralement en place dans le cadre d’une thérapie cognitive et comportementale. Accompagné par un psychologue, et de manière progressive, s’exposer à la source de sa phobie permet de créer un effet d’habituation et d’éteindre la peur.

    Si l’idée de vous exposer dans la vie réelle vous freine, sachez que la réalité virtuelle est une option thérapeutique innovante à l’efficacité prouvée scientifiquement. Elle permet de commencer plus facilement les expositions en activant les mêmes zones cérébrales que dans la vraie vie.

    L’hypnose est également, dans certains cas, un outil efficace de traitement des phobies. Cette méthode ne fonctionne pas chez tout le monde, mais pour les personnes qui y sont sensibles, il peut s’agir d’une bonne méthode pour éteindre l’association entre insectes et araignées et la peur ressentie.

    D’une même manière, l’EMDR peut également être une solution thérapeutique chez les personnes qui y sont sensibles.

    Il est important de garder à l’esprit que la phobie est une réaction apprise et renforcée par l’évitement. Les pensées qui accompagnent la peur se construisent au cours de la vie et il est également nécessaire de travailler sur ces pensées même lorsque la réaction physiologique est éteinte, ce qui peut se faire au travers d’une thérapie cognitive, par exemple.